Rencontre avec un ancien étudiant en Génie Électrique, Julien Carfantan, chargé d’affaires en automatisme chez AEI, un intégrateur en automatisme et électricité industrielle.

Ambiance de travail décontractée chez AEI en cette matinée de janvier. Dans la salle de pause, les employés philosophent autour d’un café à côté d’un baby-foot et d’un écran où défilent les nouvelles de leur réseau social d’entreprise. A côté d’une zone de stockage de matériaux et de composants, les techniciens s’affairent dans l’atelier autour d’équipements de test ou de tables dédiées à l’assemblage des tableaux électriques. Tandis qu’à l’étage, on reconnait le bureau des automaticiens grâce à leurs multiples écrans et leurs différents boitiers de test. Aujourd’hui, nous rencontrons Julien Carfantan, chargé d’affaires en automatisme chez AEI. C’est lui qui est responsable de la gestion des projets d’automatisation de ses clients.

Pouvez-vous nous parler de votre métier ?

En tant que chargé d’affaires, je dois prospecter, trouver de nouveaux clients et leur proposer des solutions ou des améliorations pour leurs installations existantes. Pour chaque projet d’extension ou d’amélioration, je dois comprendre leurs problématiques métiers pour leur proposer les solutions qui optimiseront leurs process industriels. Je conseille sur les aspects techniques, je fais les chiffrages et je suis l’interlocuteur privilégié de mes clients. Et puis, je pilote le projet jusqu’à la mise en service. Il m’arrive aussi, même si je suis chef de projet, de mettre les mains dedans et de participer à la mise en service !

Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?

Il n’y a pas de routine. Même si mes projets concernent toujours la mise en place ou l’extension de solution d’automatisation, ils sont tous différents, chez des clients différents, dans des domaines différents. Il faut jongler avec les contraintes, trouver des solutions cohérentes, réinterpréter la demande du client et s’adapter à chaque fois. On a un sentiment de travail bien accompli quand la solution technique que nous avons imaginée fonctionne bien et que notre client est satisfait.

Le métier est intéressant également par la diversité des tâches qu’il implique ; de la relation client aux aspects plus techniques. Une remise en question technique régulière est d’ailleurs indispensable. Les marques et le matériel évoluent. Il faut donc se former en permanence.

Quel a été votre parcours après le DUT ?

Ma première expérience, après mon DUT en 2005, était chez IMAP ARMOR. J’ai découvert cette entreprise spécialisée en automatisme et électricité industrielle car elle était l’un des sponsors de l’équipe de basket de mon frère. Je leur ai donc envoyé une candidature spontanée et j’ai été rapidement engagé. C’était à Yffiniac, à côté de St-Brieuc, proche de ma région natale, donc cela m’arrangeait. J’y ai exercé pendant 13 ans en tant qu’automaticien.

En 2018, Je suis passé de l’autre côté de la barrière grâce à un poste de Responsable Automatisme chez Synutra, dans une grande laiterie de Bretagne. Je dirigeais une équipe de 4 techniciens, gérais les différents chantiers, les relations avec les sous-traitants et l’amélioration des installations. Dans cette grande usine, beaucoup d’extensions des processus d’automatisme étaient prévues.

Ce poste est intéressant car il m’a donné la vision « client », bien utile aujourd’hui pour mes fonctions de chargé d’affaires. J’exerce ce métier pour AEI, une filiale du Groupe API, le même groupe que mon premier employeur.

Pourquoi avez-vous choisi de faire un DUT GEII ?

C’était la voie cohérente pour moi car elle allait dans la même direction que mon BAC STI (Sciences et Technologies Industrielles). Mais je n’étais pas là par hasard. Adolescent, j’aimais déjà beaucoup comprendre tout ce qu’il y avait à l’intérieur des boîtes. J’ai donc choisi ces études car je voulais faire de l’électronique.

Qu’est-ce qui vous a plu pendant le DUT ?

Ce furent parmi les meilleures années de ma vie en termes de richesse humaine, que ce soit à l’IUT ou en dehors. L’ambiance était vraiment très bonne avec toute la promotion, mais également avec les enseignants même si nous n’étions pas amis évidemment !

J’étais logé au CROUS, donc en termes de qualité de vie, c’était plutôt sympa. Je pouvais me rendre aux cours à pied. Et avec la trentaine d’étudiants qui partageaient mon étage au CROUS, c’était intéressant humainement.

J’ai vraiment apprécié la diversité des apprentissages. Nous avions de la théorie bien entendu, mais nous pouvions toujours toucher et reproduire le principe étudié. Très franchement, je ne me rappelle pas trop des cours en amphi qui sont souvent unidirectionnels. Les TD permettent plus d’interactions avec les enseignants. Mais ce qui reste par la suite, ce sont les TP ! C’est vraiment l’aboutissement de l’apprentissage et la mise en pratique.

Durant mon cursus, j’ai effectué un stage à Loperhet au Radar de Plougastel de l’armée. J’y ai travaillé sur la centrale de traitement d’air du site. J’ai fait des ajustements et des extensions sur l’automate qui gère la qualité de l’air, la température ou l’hygrométrie dans les bâtiments.

En savoir plus sur AEI :

AEI propose des solutions de conception, mise en place et maintenance de systèmes automatisés et électriques. Ses clients sont généralement des entreprises industrielles de la région de Quimper, principalement des conserveries. L’entreprise compte 14 salariés dont 3 automaticiens, 1 responsable technique et 2 chargés d’affaires. AEI fait partie du Groupe API.