Dans les couloirs du département GEII, on rencontre souvent des anciens étudiants. Richard Amélio est l’un d’entre eux. Aujourd’hui, dessinateur-projeteur chez Kohler, il revient de temps en temps encadrer des TP de première année. Il nous a raconté son parcours et son expérience. Témoignage.

Pourquoi avoir choisi de faire un DUT en Génie Électrique ?

Après un Bac Pro, j’ai travaillé une dizaine d’années en tant que boulanger-pâtissier dans la restauration ou en chocolaterie. J’étais devenu responsable adjoint de la Brioche Dorée à Kergaradec et formateur au niveau de la région. Mais cela ne me convenait plus. J’ai voulu reprendre mes études. J’ai donc passé un Diplôme d’Accès au Etudes Universitaires (DAUB) en même temps qu’un BAC PRO Maintenance en Equipements Industriels. Cela m’a permis d’intégrer le DUT en GEII en alternance. Les métiers m’intéressaient car j’ai toujours bricolé chez moi.

C’est la richesse du parcours qui m’a attiré à l’IUT. Le diplôme offre de nombreuses possibilités, un panel de choix très large en sortie d’études. La notoriété de l’IUT était aussi importante. Je pense que sortir de l’IUT offre vraiment une touche en plus.

Quel a été votre parcours ?

J’ai fait mes deux années de DUT en alternance chez Enedis dans un bureau d’études. Je faisais de la maîtrise d’ouvrage, de l’aide à la conception et des études sur les modifications de réseau basse tension. Les métiers de l’énergie me plaisaient. Donc, après ces deux années, j’ai enchaîné avec une licence professionnelle MEE (métier de l’électricité et de l’énergie) que j’ai également effectuée en alternance chez SDMO (Kohler). J’ai alors été engagé chez SDMO à la suite de mon alternance.

Qu’est-ce qui vous a plu pendant vos études ?

Nous étions un petit groupe d’alternants, donc nous avons bénéficié d’un suivi ultra personnalisé. La remise dans le bain des études était ainsi plus facile pour moi.

J’ai aussi vraiment apprécié la très large gamme de matières qui nous étaient proposées. Cette formation permet vraiment d’accéder à une grande diversité de métiers. Mais on n’a rien sans rien. L’IUT est à la hauteur de sa réputation et il y a du travail à fournir. A la sortie, les possibilités d’évolutions de carrière et d’emploi sont très riches.

La filière par apprentissage est excellente. Elle permet de vraiment rentrer dans un métier et de mûrir. On entre ainsi en douceur dans le monde du travail. De plus, pour quelqu’un en reprise d’études, comme moi, c’est l’idéal. Je gardais un salaire et, en prime, je gagnais une formation !

Quel est votre meilleur souvenir ?

C’est notre voyage en Angleterre. En tant qu’alternant, je pense que nous avions une vue plus large que les étudiants du cursus standard. Pour nous, les profs n’étaient pas que des profs. Nous avons donc lié des amitiés et des affinités durant ce voyage. C’était beaucoup plus humain que le standard prof-étudiants, je pense.

Quel est votre métier aujourd’hui ?

Je suis dessinateur-projeteur chez Kohler, anciennement SDMO. C’est un métier très riche, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi varié et complexe. Je fais des études électriques spécifiques sur les groupes électrogènes. En clair, je réponds aux demandes qui sortent du catalogue. Les projets sont très variés. Il peut s’agir d’un hôpital qui doit effectuer des requêtes particulières ou qui a besoin d’un report d’informations particulier ou alors d’un data center qui a des installations très complexes. Je suis le référent technique sur la partie électrique. Il faut réaliser un schéma électrique pour que cela fonctionne, faire le suivi et le support jusqu’à la mise en service du groupe.

Ce qui me plaît aujourd’hui, c’est la complexité de ce métier. Une mise en place, c’est un peu comme un casse-tête à résoudre et il faut trouver la solution la plus adaptée. Il n’y a pas deux affaires identiques. Un groupe électrogène n’est pas un autre. Beaucoup d’éléments sont à prendre en considération. Et des connaissances matérielles et techniques très poussées sont donc nécessaires.

Nous sommes 12 dans le bureau d’études spécifiques et nous avons des clients partout dans le monde. Je peux travailler sur un projet en France, en Côte d’Ivoire ou en Centrafrique…

J’encadre également aujourd’hui les TP d’énergie de première année de BUT GEII. J’avais été recontacté par un enseignant pour faire une présentation d’ancien et je me suis retrouvé à donner des cours ! J’essaie d’apporter un côté moins scolaire et une touche « étudiant ». J’apprécie à titre personnel car ce côté formation me plaît. J’avais d’ailleurs déjà été formateur auparavant.