Expérience de dépollution en cours
Les étudiants du parcours Sciences de l’Environnement et Écotechnologies ont commencé une expérimentation de phytoextraction sur le site de l’IUT : un projet de longue haleine qui leur permet d’appréhender de manière pratique ce système de mise en œuvre de dépollution des sols.
Il y a quelques semaines, c’était séance de jardinage pour certains étudiants de 3ème année en Génie Biologique ! Après avoir fait germer les graines, ils ont soigneusement planté divers végétaux à côté de leur département.
En 3ème année du parcours SEE (Sciences de l’Environnement et Écotechnologies), ces étudiants ont un cours de dépollution des sols. Ils y analysent les différentes techniques de mises en œuvre d’un chantier de dépollution. « La phytoextraction est l’une de ces techniques, » nous explique Valentine Federico, l’une des enseignantes qui encadre le projet. « Elle consiste à utiliser des plantes accumulatrices qui absorbent les polluants via leurs racines et les transfèrent dans leurs parties aériennes (feuilles ou tige). Cette biomasse peut ensuite être récoltée et revalorisée pour toutes sortes d’usages comme la fabrication de biocarburant par exemple. »
Pour cette expérimentation, les jeunes vont tester 3 plantes différentes : le colza, l’anthyllide et le Silène. « Certaines espèces sont plus intéressantes que d’autres, » rajoute Valentine Federico. « Elles doivent absorber rapidement les métaux concernés, ne pas être trop affectées par la pollution et grandir vite pour que l’on puisse réutiliser leurs parties aériennes. »
Les étudiants ont préparé 3 espaces différents pour chaque plante : un carré témoin, un carré avec une pollution chimique et un carré avec une pollution organique. « Les étudiants y ont donc injecté des métaux comme du cuivre, du plomb ou du zinc. Mais évidemment, ces carrés ont été bien isolés du sol pour le protéger de cette pollution ! » nous rassure l’enseignante.
La prochaine étape sera bibliographique. Nos étudiants vont effectuer des recherches sur ces plantes et leur caractère dépolluant. Il va falloir comprendre ce que les plantes sont censées accumuler.
Au mois de juin, quand les jeunes pousses seront devenues grandes, les étudiants passeront à une phase d’analyse : « Ils devront étudier la différence de composition des sols et les répercussions sur les plantes. » Ils pourront alors comparer leurs résultats avec ceux de la littérature scientifique. Le projet se clôturera par une présentation.