L’IUT de Brest-Morlaix lance des programmes de double diplomation avec des IUT au Maroc et au Sénégal
4 étudiants particuliers ont intégré la promotion de deuxième année en Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII) cette année. Leur point commun ? Ils sont les premiers à bénéficier d’un programme de double diplomation entre notre IUT et leur établissement au Sénégal ou au Maroc, l’IUT de Thiès ou l’École Supérieure de Technologie (IUT) de Guelmim.
Imam Malick Mbengue et Guy Albert Ndour ont effectué leur première année en Génie Électrique à l’IUT de Thiès. Cette année, ils ont mis le cap au nord, dans notre IUT à Brest, pour leur rentrée en 2ème année. Ils affirment tous les deux avoir été séduits par l’aspect pratique de ces études en France. « Au Sénégal, on fait beaucoup de théorie. Ici, il y a plus de matériel, cela va beaucoup nous aider, » explique Guy Albert.
Les deux étudiants marocains, Aya El-Krymy et Abdeljalil Boutissint, issus de l’École Supérieure de Technologie de Guelmim, rejoignent leurs camarades sur ce sujet : « La salle de TP en automatisme est vraiment chouette, » affirme Aya. « Il y a beaucoup de robots ! »
La jeune fille rajoute avoir toujours eu un attrait pour la France : « J’ai toujours eu envie d’étudier en France. L’enseignement est de qualité et les programmes sont reconnus. »
Le fruit d’un engagement international
Aya et ses compagnons sont les pionniers d’un accord de double diplomation établi entre l’IUT de Brest-Morlaix et l’IUT de Thiès, ainsi que l’École Supérieure de Technologie de Guelmim. « Ce projet est une des applications concrètes des partenariats mis en place il y a plusieurs mois avec ces deux établissements, » nous explique Franck Le Bolc’h, Directeur de l’IUT de Brest-Morlaix. « Et cette année n’est qu’un début ! Nous espérons étendre l’initiative dans les prochaines années.»
Grâce à cette collaboration, ces étudiants ont la possibilité de débuter leur cursus au Maroc ou au Sénégal, puis de le poursuivre en France, pour obtenir à la fois un diplôme dans leur institution d’origine et un diplôme français. Ce qui leur permettra de renforcer leur profil professionnel et académique.
Et ces jeunes gens sont particulièrement choyés ! Grâce à un accompagnement personnalisé, leur arrivée en France s’est déroulée de manière fluide et sans accroc : ils ont bénéficié du programme HOMERe pour leurs démarches administratives de l’obtention du visa à l’accueil à la cité universitaire. Philippe Saliou, Vice-Président de HOMERe France, leur a notamment fourni tous les documents indispensables pour le logement et l’ouverture d’un compte bancaire. L’IUT de Brest, de son côté, les a épaulés dans les formalités Campus France pour l’obtention de leur visa.
Ces étudiants ont d’ailleurs conscience de ce traitement de faveur, comme l’exprime Abdeljalil : « J’aimerais remercier Mr Le Bolc’h et Mr Mamoune qui nous ont beaucoup accompagnés tout au long de la procédure. » « Et nous leur avons envoyé beaucoup de mails ! » sourit Aya.
Ces étudiants ont également été très bien accueillis au CROUS Brest.
Une sélection basée sur le mérite
Ces étudiants ne sont pas là par hasard : « J’ai été sélectionné parce que j’avais des bonnes notes », déclare Imam Malick. Mais malgré leur bon niveau, modestes, ils éprouvent quelques appréhensions en début de séjour : « Nous ne sommes pas habitués à ce côté pratique, » explique Imam Malick. « Je sais ce qu’est un contacteur, je connais la théorie. Mais si on me demande de le monter, j’aurai peut-être un peu de difficultés. »
Premières impressions et premières surprises
Quand on lui demande ce qui lui plait en France, Abdeljalil évoque la ville de Brest : « J’aime cette ville à taille humaine ! Et j’ai déjà rencontré beaucoup de marocains ! »
Pour l’instant, Guy Albert apprécie particulièrement les SAé (les situations d’Apprentissage et d’Évaluation) qu’il découvre en GEII. Lors de son premier projet, il a étudié un système complexe composé d’un moteur, d’une turbine et d’un générateur thermique, conçu pour produire de l’énergie à partir d’un cycle thermodynamique. « Ici, on te met face à la réalité, à ce que tu trouveras dans le milieu professionnel ! »
Ce qui les a étonnés en arrivant en France ? Ils évoquent beaucoup le climat froid alors que l’hiver n’est pas encore arrivé ! Guy Albert rigole : « Ici, les gens vont à l’école sous la pluie. Chez nous, quand il pleut, tout est inondé. Donc si tu pars, tu ne reviens pas !»
Mais il rajoute rapidement : « Contrairement à ce que je pensais, les gens sont très accueillants et très sociables ! J’ai d’ailleurs déjà échangé quelques passes sur le terrain de basket avec des adversaires rencontrés par hasard. »