Professionnels et enseignants co-construisent le programme du BUT Génie Biologique de l’IUT
Des représentants du secteur de l’agroalimentaire ont été associés ce vendredi 3 juin à la réflexion autour du programme du Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) en Génie Biologique de l’IUT de Brest-Morlaix. Enseignants et professionnels se sont retrouvés dans une démarche de co-construction pour adapter le parcours Agronomie de cette nouvelle formation aux spécificités du territoire.
Des représentants des entreprises agroalimentaires du territoire (Avril, Innoval, Le Gouessant, CATE, Bretagne Plants, le réseau GAB, Euredern, Evel-up, élevage FAVE, Vegenov, GAEC Trevarn et la Chambre d’Agriculture) étaient conviés à l’IUT de Brest-Morlaix ce vendredi 3 juin pour discuter du programme de formation du parcours Agronomie du BUT Génie Biologique.
Les professionnels ont été invités à exprimer leurs besoins concrets en termes de compétences pour un diplôme BAC +3. Ils ont ainsi évalué les compétences à acquérir lors des deux premières années et validé, avec les enseignants, une maquette de la 3ème année avec une coloration typique de notre région.
La particularité ? Un focus sur les compétences transversales et une ouverture des pratiques agricoles.
« Nos partenaires prônent tous, à côté d’une base scientifique solide, l’importance des savoir-être et de compétences en diagnostic/conseil et en vente, très recherchées dans notre région aujourd’hui, » explique Frédérique Duthoit, Cheffe du département Génie Biologique.
Pour Maxime Le Floch, Ingénieur Service Ruminants à la coopérative Le Gouessant, « il est effectivement impossible que les étudiants abordent toutes les connaissances techniques en profondeur lors de leur formation. Ils les acquerront par leur propre expérience sur le terrain. Par contre, des compétences transversales, en gestion de projets, outils de méthode ou argumentation, sont essentielles. »
Reflet des évolutions du monde agricole et de la diversité des acteurs présents, issus à la fois des filières traditionnelles ou biologiques, « une palette plus large de la pratique agricole sera également intégrée à notre formation. »
« Il est très important de raisonner en termes de territoire. » explique Franck Le Bolc’h, Directeur de l’IUT de Brest-Morlaix, « C’est cela l’identité de l’IUT, une offre de formation fortement intégrée dans son tissu économique local. »
Et l’initiative séduit également du côté des entreprises. « Nous sommes en recherche constante de ressources humaines et nous avons besoin de profils avec une formation de qualité. Nous faire intervenir pour compléter l’avis des enseignants, c’est plutôt intelligent, » témoigne Maxime Le Floch.
Des liens étroits ont toujours existé entre l’IUT de Brest-Morlaix et les acteurs socio-économiques du Finistère. Les présidents des Conseils d’institut sont, en effet, issus du monde de l’entreprise, plus de 320 vacataires du monde professionnel interviennent auprès des étudiants et des praticiens d’entreprises participent, comme ici, à l’élaboration des projets et des programmes de formation.
Car si le nouveau BUT s’appuie sur un programme national commun à tous les IUT, des adaptations locales sont possibles à hauteur de 30 % pour mieux correspondre aux besoins des entreprises de leur région. Ce qui permet à l’IUT de Brest-Morlaix, de construire un diplôme avec et pour les entreprises afin de garantir à ses étudiants une belle employabilité à l’issue de leur cursus.
« Avec le BUT, nous voulons vraiment offrir aux jeunes une formation qui corresponde à la réalité de leur carrière future. » confirme Jérôme Lepioufle, Chef du département Génie Biologique. « Cela passe par ce programme sur-mesure, mais également par une formation sur le terrain. Voilà pourquoi nous ouvrons la 3ème année à l’alternance. »