Cela fait 16 ans que Philippe Léon est Président du conseil de l’IUT de Brest-Morlaix. Ancien Directeur Général adjoint du Groupe Meunier Industries, aujourd’hui à la retraite, il défend une vision pragmatique des formations et un cap sur les besoins et les perspectives du marché de l’emploi. Entretien.

Comment êtes-vous devenu Président du Conseil de l’IUT ?

J’étais en contact avec l’IUT de Brest depuis de nombreuses années lorsque je suis devenu Président. J’y trouvais un bon vivier de recrutement pour nos postes de préparateurs ou de chargés d’affaires, principalement au sein des départements GMP et GEA. Je recrutais pas mal de stagiaires qui étaient ensuite embauchés dans l’entreprise. A l’époque, le conseil avait besoin de représentants d’entreprises locales, plus particulièrement issus de l’industrie. On m’a alors demandé d’y participer.

J’ai toujours eu beaucoup d’affinités avec l’IUT. Plus jeune, j’ai voulu entrer en GMP mais mes parents m’ont poussé en classe prépa et je suis devenu ingénieur.

Je me reconnais vraiment dans l’approche pragmatique de cette formation qui a pour objectif, avant tout, de former des jeunes pour l’entreprise.

Quel est votre rôle au sein du conseil de l’IUT ?

Le conseil est l’instance décisionnelle de l’IUT. Nous prenons des décisions concernant la répartition du budget, les orientations à suivre ou même les programmes des différentes formations.

La présence des professionnels au sein de ce conseil permet vraiment de rester en phase avec le marché du travail et d’aiguiller ces formations en conséquence. Les enseignants sont d’ailleurs très attentifs à notre point de vue extérieur, notre opinion est écoutée.

En tant que Président, je veux défendre l’idée que l’IUT reste une formation qui prépare des techniciens supérieurs pour l’industrie. Nous formons des jeunes qui sont immédiatement opérationnels en entreprise. Les petites et moyennes entreprises ne cherchent pas à embaucher des diplômés de niveau BAC +5 ou des doctorants. Nous voulons des techniciens supérieurs compétents. Les entreprises ont donc besoin de ce type de formation qui permet de former des professionnels tout de suite prêts à travailler.

Qu’est-ce qui différencie l’IUT des autres formations ?

L’IUT accorde une importance particulière au suivi régulier des étudiants, assurant ainsi un encadrement et un soutien constants. Ce n’est pas un test ou un concours en fin d’année qui décide si l’on est un bon élément, mais un suivi régulier des études.

J’ai découvert une grande disponibilité de la part des enseignants, tant sur le plan académique qu’en termes de contacts avec les entreprises. Le suivi des étudiants est primordial, ils ne sont pas livrés à eux-mêmes. Les absences sont contrôlées et en tant que membre du conseil d’IUT, nous discutons beaucoup des cas individuels et les évaluations des dossiers se font de manière bienveillante et humaine.

De plus, les étudiants de l’IUT bénéficient d’un parcours très formateur avec des équipements de qualité et de nombreux contacts avec le monde du travail, ce qui renforce la dimension professionnelle de la formation.

Je pense que cet établissement prépare des jeunes qui sont prêts à relever les défis du monde du travail. J’encourage donc tous les professionnels à accueillir des stagiaires de l’IUT pour évaluer la qualité de la formation. Ne vous concentrez pas sur le diplôme mais sur le savoir acquis !