#jaimemonmétier : rencontre avec un alternant en Génie Civil
A peine initiés, certains étudiants sont déjà passionnés par leur métier. C’est le cas de Corentin Marzin, étudiant en Génie Civil et Construction Durable. Cette année, il effectue son alternance en Travaux Publics chez Colas dans la région morlaisienne. Rencontre.
Ce matin, Corentin travaille sur un chantier chez un particulier. Sa première mission du jour : faire le métré pour calculer la quantité d’enrobé, mélange de graviers, de sable et de liant qui constituera le revêtement d’une allée. Armé d’une calculatrice et d’un odomètre, il nous vante les mérites de l’alternance.
L’alternance pour comprendre directement le monde des Travaux Publics
« En alternance, on découvre vraiment le monde de l’entreprise. Cela nous permet de savoir de quoi on parle. A l’IUT, par exemple, on est bien au chaud et on travaille souvent en groupe. Sur le terrain, on est confronté seul aux éléments, au vent et à la pluie.
On apprend également les gestes de base. Car ces gestes du métier qui peuvent paraître anodins ne sont pas si faciles. Parfois, la théorie rend les choses obscures. On peut passer des heures devant un calcul à l’IUT. Mais, une fois sur le terrain, tout devient simple. »
L’alternance apporte aussi de la maturité. « On entre vraiment dans la vie adulte. Ce n’est pas un monde idyllique où je dois juste me soucier de mes bonnes notes. On m’attend chaque jour au boulot et j’ai des responsabilités. Je dois m’occuper de ma voiture, l’emmener au contrôle technique, trouver un logement, payer l’eau, l’électricité… J’ai vraiment dû grandir d’un coup ! »
Un métier pour participer au développement de sa région
Corentin n’est pas arrivé dans ces études par hasard. Il semble animé d’une vraie passion. « Petit, j’ai été bercé par les chantiers du tram et du polder à Brest. Cela m’a donné envie de faire ce métier. C’est un métier riche car il nous permet de participer concrètement au développement de la région. C’est très gratifiant de pouvoir dire en passant quelque part : J’ai fait ceci, j’ai construit cela ! Et en quelques mois, j’ai déjà participé à quelques chantiers sur le bassin morlaisien ! »
Le DUT, des études qui ont du sens
Bon élève, Corentin a choisi de faire un DUT. « Je ne voulais pas qu’un concours choisisse mon avenir. Pourquoi jouer 2 ou 3 ans de sa vie dans une prépa pour finalement entrer dans une école qui mène à un métier que l’on n’a pas vraiment choisi ? Moi, je savais que je voulais travailler dans la construction. Je ne voulais pas y renoncer. »
« Avec le DUT, j’ai l’impression de faire des études qui ont du sens. Nous sommes sur le terrain. Nous sommes une petite promotion de 24 étudiants, ce qui est agréable. Et puis, l’alternance m’a attiré. »
Les étudiants de première année peuvent vérifier si ce secteur d’activité leur convient lors d’un stage. « On voit très vite si on est fait pour cela. Ce stage est aussi l’occasion de choisir entre le bâtiment et les Travaux Publics, » ajoute Corentin. « Moi, c’est certain, ce sont les Travaux Publics qui me bottent ! »
Clément, son maître de stage chez Colas, a lui aussi fait un DUT Génie Civil il y a quelques années. « L’avantage de notre DUT, c’est qu’il nous donne un bagage scientifique. Et donc, tous les deux, nous cherchons toujours à comprendre ce que l’on nous demande de faire. Au lieu de juste faire. »
Mon projet : devenir conducteur de travaux
Corentin est admis à l’ESITC de Caen l’année prochaine. Il veut devenir Conducteur de Travaux. « Un Conducteur de Travaux, c’est comme un petit chef d’entreprise. Il voit souvent le client, il fait les chiffrages, détermine les coûts en main d’œuvre et en matériel, organise les plannings, fait intervenir les prestataires. »
Acteur central dans le déroulement d’un chantier, le conducteur de travaux doit relever de nombreux défis. Que Corentin a bien compris. Il nous parle du suivi financier des chantiers, de balance positive, de l’optimisation de l’utilisation des engins de chantier ou encore des responsabilités juridiques de la fonction. « C’est complet comme métier ! » ajoute l’étudiant enthousiaste. « Le conducteur de travaux suit vraiment un projet de A à Z. Et il voit l’ensemble d’un bâtiment ou d’une infrastructure sortir de terre grâce à lui. Je suis certain qu’il y a une certaine fierté à exercer ce métier ! »
L’année prochaine, Corentin effectue son alternance chez Eurovia à Quimper. Et il voit l’avenir plutôt en rose. « Cela recrute vraiment fort ! Les entreprises recherchent pas mal de conducteurs de travaux. Et dans la région, quand les entreprises trouvent un finistérien, en général, il le garde. Elles savent qu’il sera certainement plus fidèle et qu’il restera dans la région. »
Bonne chance pour la suite, Corentin !