L’IUT de Brest-Morlaix renforce ses collaborations avec le Cameroun
Si l’IUT rayonne, grandit et vise toujours l’excellence, c’est aussi grâce à ses relations internationales et ses coopérations avec des homologues étrangers. Zoom sur deux exemples de collaborations de l’IUT de Brest-Morlaix avec le Cameroun.
Coopération avec l’IUT de Ngaoundéré
Depuis plusieurs années, l’IUT de Brest-Morlaix collabore avec l’IUT de Ngaoundéré, au Cameroun. C’est dans ce cadre que son directeur, le Professeur Mohammadou Bouba ADJI, a rendu visite à ses homologues de Brest. Au programme, l’approfondissement de la coopération entre nos instituts : accueil de stagiaires et collaboration entre nos départements communs. L’ouverture d’une École Supérieure des Sciences et Techniques Maritimes dans la région du Sud du Cameroun pourrait ouvrir de nouvelles opportunités de coopération.
Une thèse encadrée en France et au Cameroun
Le hasard a permis une rencontre entre le Professeur Mohammadou Bouba ADJI et un ancien étudiant de l’IUT de Ngaoundéré, Mey Mahamat IMAR, qui réalise une thèse en Génie civil sous la direction du Professeur Pierre MEUKAM de l’Ecole Polytechnique de Yaoundé, composante de l’Université de Yaoundé 1 et co-encadrée par Malick DIAKHATE de l’IUT de Brest-Morlaix.
Dans les pays en développement, le matériau terre est de plus en plus utilisé pour répondre à un besoin croissant de logements. La terre crue est, en effet, disponible et facile à façonner. Cependant, sous certaines sollicitations mécaniques et environnementales (pluie, humidité, etc.), la durabilité de la brique de terre crue est limitée. Il est donc nécessaire de stabiliser les briques avec du ciment comme liant. Or cela reste coûteux. La solution ? Stabiliser ces blocs de terre comprimés avec des cendres de coton !
La culture du coton est très développée dans le Nord du Cameroun. On y récolte la fibre bien sûr, mais aussi ses graines pour produire de l’huile de coton. Les déchets, les tiges, les feuilles ou les coques, sont ensuite souvent calcinés pour produire de l’électricité dans les usines de la Société du Coton du Cameroun (SODECOTON). C’est de là que viennent les cendres qui seront utilisées pour stabiliser les terres argileuses très utilisées dans les constructions des régions septentrionales du Cameroun.
Cette thèse a pour but d’étudier le comportement thermodynamique de cette nouvelle formule de briques aux cendres de coton. Les bénéfices de ce nouveau matériau sont évidents. « L’utilisation de ces déchets cotonniers dans la stabilisation des briques de terre permettra non seulement de réduire les coûts de construction en réduisant le besoin en ciment mais aussi de valoriser des déchets encombrants et inutiles pour l’entreprise », nous indique Mey Mahamat IMAR.